La responsabilité sociétale est un thème à la mode, et de nombreux et louables efforts sont déployés, y compris dans le monde très critiqué de la finance, pour en faire une réalité de la vie des affaires. La masse des capitaux dédiés est en croissance exponentielle, répartis en des catégories aussi diverses que la finance verte, le best in class social, la gouvernance indépendante, etc.. Chacun y va de sa nouvelle idée pour orienter la finance d’une manière qui contribue mieux à l’intérêt collectif, qui soit plus acceptable, politiquement et socialement.

Bien souvent on procède en greffant, sur le système financier existant, des contraintes supplémentaires : tu seras toujours actionnaire mais tu feras davantage attention à tes employés. Tu produiras toujours des voitures, mais moins polluantes. Tu feras toujours des profits, mais tu en redistribueras une plus grande part. Rien de critiquable, mais parfois quand même un sentiment que le fonds reste inchangé.

Ce qui est intéressant dans l’idée de NewCode, et ce qui sera enthousiasmant si elle se développe, c’est que la responsabilité sociétale y semble comme écrite dans l’ADN du système proposé. L’investisseur n’exploite plus l’entreprise, il est son fournisseur de capital. Le dirigeant ne cherche plus à minimiser la masse salariale, il est au contraire intéressé à son augmentation, à son développement. On ne vend plus l’entreprise au plus offrant, on ajuste en permanence la structure financière aux besoins de l’entreprise…

Tout cela, qui semble procéder de la plus belle utopique, devrait faire fuir les capitaux, mais se trouve équilibré, dans NewCode, par une idée finalement toute simple mais très forte : c’est l’entreprise, ce sont les hommes, qui emploient le capital, pas l’inverse. Et ce faisant, ils doivent eux-mêmes assurer au capital employé, comme ils le feraient pour chacun de leur employé, une rémunération décente et sécurisée.

Ainsi se boucle le cercle vertueux de NewCode : le capital humain prend la main, il est au centre de l’entreprise et il assume vis-à-vis du capital financier cette responsabilité centrale.

On voudrait que cela fonctionne … et l’on s’encourage en pensant que somme toute, le capital ne demande que cela : une rémunération entre décente et confortable, sécurisée par une plus grande motivation des équipes et un engagement crédible du capital humain de protéger la performance opérationnelle de l’entreprise.  Voilà donc un capital humain, management et salariés, réunifié et remobilisé vers la création de valeur ajoutée, au bénéfice de tous. Quelques premiers succès, et les capitaux afflueront vers NewCode !

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